La réserve naturelle de Scandola est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Cet endroit est un des rares sanctuaire marin, qui représente aujourd’hui au mieux la biodiversité marine de Corse et de Méditerranée. Un véritable joyaux pour notre patrimoine. C’est une fierté pour nous de vous la faire découvrir lors de nos excursions en bateau.
Scandola, une zone protégée ?
La réserve de Scandola est une réserve à la fois maritime et terrestre. Elle est décomposée en plusieurs zones, ou la réglementation qui date de 1975 ne varie que très peu. Cette réglementation qui est aujourd’hui en vigueur date d’une époque révolue. Elle n’a que très peu évoluée avec la fréquentation actuelle et le rapport qu’on les gens avec les zones naturelles sensibles.
Au début, un endroit en particulier a attiré l’attention des scientifiques à l’époque et a donc motivé la création de cette réserve. Cette zone s’appelle la zone intégrale. Véritable base de toute la biodiversité du site, prisée des scientifiques du monde entier, qui la considèrent comme étant restée dans son état originel. De ce fait, l’endroit est propice aux expériences et études qui font avancer la préservation et la compréhension des organismes méditerranéens.
Scandola à été l’une des premières aires marines protégées (AMP) à tenter de « préserver » une partie de son périmètre. Dans la zone « intégrale », le mouillage a été interdit afin de ne pas abimer ou perturber la faune et la flore sous marine. En effet l’ancre d’un bateau a un impact fort sur l’herbier de posidonies ainsi que les coraux. Mais aujourd’hui la fréquentation est tel que la réglementation du site est dépassée. Il y a des projets, des propositions, mais aujourd’hui rien n’avance pour faire évoluer la réglementation et préserver encore plus cet endroit. De plus les études on mit en évidences des nuisances qui n’existaient pas à l’époque ou dont on en avait pas conscience. Les crèmes solaires, les nuisances sonores… sanctuariser réellement la zone intégrale pour interdire totalement l’accès aux visiteurs à cette partie de la réserve serait une avancée salvatrice pour l’écosystème de Scandola et la science qui sont menacés en l’état actuel. Ailleurs dans le monde ce principe a porté ces fruits. Abandonner, sanctuariser une partie identifiée comme base de la biodiversité d’un site sensible, à son état originel n’est que bénéfique pour le reste de la réserve et l’ensemble des espèces. Cela s’apparente un peu a un noyau régénérateur ou les espèces si reproduisent et se rependent en suite au alentours.
Mare Bellu, pour des Excursions respectueuses
Depuis 2018 nous avons fait le choix de ne plus s’aventurer dans cette petite partie dites « intégrale » de la réserve naturelle de Scandola. Zone qui correspond au final à seulement 10% en superficie de la partie maritime de cette réserve. Nous avons fait ce choix car nous pensons qu’il faut aller au delà de la réglementation en vigueur qui est obsolète et s’imposer nous même certaines règles pour préserver la biodiversité marine, qui est le but de cette réserve naturelle, préserver notre patrimoine et au final notre travail. Nous sommes pour la sanctuarisation de cette zone. « Nous n’héritons pas de la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » – Antoine de Saint-Exupéry.
Nous n’avons pas attendu que la réglementation change pour faire évoluer notre manière de vous faire découvrir la réserve naturelle de Scandola. Nous avons de ce fait prit les devants en nous inspirant de ce qui se fait de bien ailleurs dans le monde sans attendre les politiques. Nous espérons par cette démarche encourager et convaincre les plaisanciers et autres professionnels a en faire autant.
Nous sommes de plus en plus a faire ce choix, car une fois sur place, vous comprenez que cela est plus que nécessaire, cela ne change en rien la découverte de cette réserve naturelle, mais contribue largement à la préservation du site et à l’avenir de cette activité.
Malgré tout nous sommes fier de faire partie des premiers acteurs de Scandola a avoir prit cette décision, en espérant qu’elle se démocratise.